Rouda : SLAM suffit pour partager
Le poète slameur Rouda à la bibliothèque de Penhars.
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Hier après-midi, à la bibliothèque municipale annexe de Penhars, le poète slameur rappeur Rouda est venu à la rencontre de collégiens et lycéens quimpérois.
On est passé à côté d’un moment de grand bonheur. Pas à cause du slameur. Non. Lui est un vrai professionnel qui « marche » depuis cinq ans. Sous son air de « titi parisien », la casquette sur la tête, il cache une grande sensibilité et un humour pince-sans-rire. C’est surtout un poète, un grand, un moderne et qui aime à échanger sa passion des mots « a capella », c’est à dire sans accompagnement musical.
Ecrire et dire
« Je dis mon texte, tu m’écoutes. Tu dis ton texte ensuite, je t’écoute ». « Le SLAM, c’est monter sur scène et jeter des mots dans une grande liberté d’improvisation et d’interprétation ». C’est ce que Rouda a essayé de faire comprendre aux jeunes devant lui. Mais peu d’entre eux ont accepté le jeu de l’aller retour, ils sont restés spectateurs.
On est tous des auteurs
Il y avait au départ une ambiguïté à corriger. Les élèves et les adultes qui connaissaient un autre slameur, « Grand corps malade », pensaient que le SLAM était une affaire de banlieue, une affaire de jeunes, sur des thèmes de jeunes. « On est tous des auteurs, on à tous une production écrite qui nous appartient. Il y a autant de manières de slamer que de slameurs et il ne faut pas réduire le SLAM à une catégorie sociale, à des catégories d’âge, à des lieux réservés. Il y a des slameurs ruraux », a expliqué Rouda. Il a insisté sur la grande liberté de ton et des sujets, sur la confiance, la sincérité et la spontanéité.