Collège Diwan : Où loger les internes
Au centre de la photo, le collège Diwan, entouré de 'école maternelle et de l'université Kelenn.Au fond, le lycée de Cornouaille. Au premier plan, des immeubles de la rue de Vendée qui seront rasés, dans le cadre de la rénovation urbaine.
Padrig an Abask, le directeur du collège Diwan à Penhars ne sait pas où il va pouvoir loger ses internes à la rentrée prochaine. Ils ne peuvent plus occuper Cuzon après avis défavorable de la commission de sécurité.
85 des 115 élèves du collège Jakez-Riou Diwan de Quimper étaient pensionnaires cette année. L’internat est un élément important du projet pédagogique de Diwan qui prévoit «l’immersion totale » pour maîtriser plus rapidement la langue bretonne. Il permet aussi des relations plus vraies entre les jeunes eux-mêmes et avec les éducateurs.
Après de nombreuses années au séminaire, où est mis en place maintenant un programme immobilier, Diwan est arrivé à Penhars à la rentrée 2004. Pendant deux ans, son internat a été délocalisé dans des bâtiments de centre de vacances de l’association « Berry-Tudy » de Bourges. « Bien pour l’été mais humides et froids l’hiver », précise le directeur.
A la rentrée 2006, l’internat revient à Quimper, dans un des bâtiments du centre de formation des apprentis à Cuzon. Les parents avaient travaillé pendant trois semaines pour préparer les locaux et le collège avait acheté des lits.
Internat à proscrire
Le 22 juin, le directeur du CFA de Cuzon apprenait, entre autres choses, par une lettre de Gilles Guinet, adjoint au maire, chargé de la sécurité, que « l’utilisation du bâtiment internat Diwan est à proscrire ». Après le passage de la commission de sécurité. Lettre qu’il transmettait au directeur du collège.
A moins de deux mois de la nouvelle rentrée, la situation est difficile pour Diwan qui avait des effectifs en hausse. « Si on ne trouve pas une solution pour loger les internes, on risque de perdre des élèves et Diwan n’a pas besoin de ça », s’indigne Padrig an Abask.
Besoin de tous les partenariats
Pour trouver une solution, alors que tout était « calé » pour la rentrée, il va falloir faire vite. Alerter les parents, les partenaires et les politiques, la ville, la communauté, le département et la région.
A court terme, on peut envisager un retour à l’Ile-Tudy. Mais c’est dur l’hiver. Ou trouver quelque chose dans un établissement quimpérois, public ou privé, provisoirement. A long terme, il faudra trouver un vrai internat. Pas trop loin du collège. Où et avec quels financements ? Diwan, seul, ne peut pas en assumer les frais. Peut-on envisager de partager des bâtiments avec d’autres associations comme le bagad Penhars ou le cercle des Mederien qui aimeraient retrouver un local sur le quartier ?
Rue de vendée
Et dans le cadre de la rénovation urbaine de Kermoysan, on pourrait trouver un espace libre, tout près du collège et de l’université « Kelenn » quand l’immeuble des 2 et 4, rue de Vendée aura été rasé, fin 2008, début 2009.