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Publié par Penhars Infos

L'émotion des collégiens à l'écoute d'Alain Bodivit, combattant volontaire de la Résistance

Quinze élèves du collège Max-Jacob qui vont participer au concours national de la Résistance et de la déportation ont rencontré hier après-midi Alain Bodivit, ancien résistant. Un échange fort, émouvant, qu'ils n'oublieront pas.

 

En 1940, il a 15 ans, la famille habite à Ty-Glaz en Pleuven. " Les Allemands arrivent le 19 mai à Fouesnant. On ne comprenait pas ! On nous avait tellement dit que la France avait l'armée la plus forte ! ". " en fait, ajoute-t-il, la raclée a été rapide et on a vite senti la botte allemande : leur pillage, le rationnement, l'interdiction de sortir le soir de 21h à 6h du matin ...". Mais une vie quotidienne plus facile à la campagne " ou on est toujours débrouillards " qu'en ville comme à Quimper où, inscrit à La Phalange d'Arvor, il pouvait apporter lard, œufs ou beurre à ses camarades du sport. ...

En janvier 1943 il accepte d'entrer dans le groupe " Turma Vengeance " formé par Yvon Quéméré. " Je devais garder le secret, ne le dire à personne, pas même à ma famille ". Les réunions se faisaient dans la campagne. A dix, ils formaient un groupe d'intervention rapide qui sortait la nuit.

 

Vous auriez fait comme moi

" Il y avait trois groupes dans la région de Quimper et on s'ignorait totalement ". Leurs actions ? Entrer dans les mairies pour prendre des laisser-passer, des cartes d'identité verges, des tampons, des tickets d'alimentation . Saboter les lignes électriques et téléphoniques, organiser des expéditions punitives contre des gens qui profitaient du marché noir ... " Mais nous n'avions que deux mitraillettes, deux pistolets et quelques grenades ..."

 

" Vous auriez fait comme moi si vous aviez été là " répond Alain à une question des collégiens. Mais l'émotion s'est faite beaucoup plus forte quand il a évoqué l'encerclement de la ferme, les traitres, les rafles, les fusillades, les camps de concentration, les non-retours ... " Vivre une telle  époque, c'est dur ! ".

 

Tous les élèves de troisième du collège Max-Jacob vont visiter ces jours-ci le musée de la Résistance au maquis de Saint-Marcel.

L'émotion des collégiens à l'écoute d'Alain Bodivit, combattant volontaire de la Résistance
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