Les voeux à l'OPAC : du collectif ou des pavillons ?
Toute l'assemblée (ou presque) a chaleureusement applaudi le discours du Président de l'OPAC.
La cérémonie de présentation des vœux à l'OPAC de Quimper Cornouaille a eu lieu, hier soir, au siège de l'Office à Kergestin.
Dans l'assistance, des chefs d'entreprises, des artisans qui travaillent pour l'OPAC, les salariés de la maison, les maires des communes voisines, plusieurs élus dont Daniel Le Bigot, adjoint au maire, chargé de l'urbanisme et du cadre de vie, des anciens présidents de l'OPAC... Mais, cette année, pas de représentants de l'Administration.
Georges Kergonna, président de l'OPAC et 1er adjoint au maire de Quimper, a d'abord rappelé que la première mission de l'Office restait la construction et la gestion du logement social locatif. [patrimoine actuel : 8055 logements]. Une activité complétée par la vente de logements sur le site de Kermoysan, depuis 1988, et, plus récemment, par des opérations de location-accession qui permettent à des personnes à revenu modeste, d'accéder à la propriété ". " Une opération qui suscite un grand engouement ". (Penhars Infos en a parlé. Cliquez ici). Il a déclaré ensuite que " L'OPAC intervient comme aménageur dans de nombreuses communes ".
Demandes de pavillons
Puis le président a abordé " quelques points qui [lui] tiennent à cœur ". En particulier, celui du " Plan Local d'Habitat (PLH) de Quimper Communauté qui a pour objectif de conserver sur la communauté les familles et notamment les jeunes couples ". Et Georges Kergonna a précisé : " Dans la plupart des cas, la demande se concentre sur du pavillon individuel. On peut toujours leur expliquer qu'ils seraient mieux dans du collectif. Je doute de notre capacité de persuasion ".
L'offre de ces pavillons à Quimper est faible : 13,34% du patrimoine de l'OPAC sur la ville. Une ville dont la population est en baisse. En partie, sans doute, parce que les jeunes couples aux moyens modestes n'y trouvent pas le pavillon qu'ils espèrent. Ils s'installent alors dans les communes périphériques ou plus loin. " Pourtant, a dit Georges Kergonna, Quimper dispose d'un espace important. Je pense que l'on doit se poser la question et surtout y répondre. Pour ce qui nous concerne, nous sommes prêts ".
L'urbanisme
Bernard Poignant, maire de Quimper et président de Quimper Communauté a ensuite pris la parole et a abordé trois dossiers autour de l'urbanisme. Celui du SCOT qui concerne Quimper Communauté, les communautés de Briec et de Fouesnant, celui du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Quimper et celui du Plan Local de l'Habitat (PLH) de Quimper Communauté.
Pour le SCOT, il a présenté les principes qui seront appliqués : " Ne pas gaspiller la terre, le foncier, ne pas étaler la ville, ne pas enlaidir la ville, le littoral, la campagne, ne pas maltraiter la nature, préserver sa faune et sa flore ". Quand le maire nous a dit cela, et en particulier de " ne pas gaspiller la terre ", Penhars Infos a pensé qu'il était en contradiction avec son 1er adjoint qui venait de déclarer que l'OPAC était prêt à répondre à la demande de pavillon individuel des jeunes ménages de Quimper.
Construire à Quimper
Mais en nous parlant du PLU, Bernard Poignant nous a rappelé qu'avec ses 85 km2, Quimper était presque aussi étendue que la ville de Paris ! Et que la question qu'il se posait était : " Jusqu'où envoie-t-on notre ville en longueur ? ". Donc, on doit encore pouvoir trouver de la place pour construire des pavillons à Quimper ! D'autant plus qu'en terminant par le PLH, la maire a souhaité " offrir aux jeunes ménages la possibilité de s'installer pas trop loin de leur travail avec la liberté de choix de leur logement, et répondre à la demande de logements locatifs ".
Est-ce que cela veut dire que la Ville est prête à fournir à l'OPAC des terrains pour construire des logements et en particulier les pavillons dont rêvent les jeunes ménages ? Heu heu heu ... !