A la rencontre des Tunisiens de Quimper
Debout au centre (en veste beige), Ali Ouederni. A sa droite, Mohsen Hmaied.
Samedi matin, Ali Ouederni, président de la fédération des Tunisiens de l’Ouest et Mohsen Hmaied, attaché social au consulat général de Tunisie à Paris, sont venus rencontrer les Tunisiens de Quimper Cornouaille à la MPT de Penhars.
Une visite qu’ils effectuent régulièrement, à la demande des communautés. « Cela, expliquent-ils, évite à nos compatriotes d’avoir à se déplacer à Nantes et à Paris pour mettre à jour des papiers officiels ou pour renouveler leur passeport.
Combien de Tunisiens à Quimper ?
Sur Quimper et sa région, on compte une trentaine de familles d’origine tunisienne. Ce qui fait environ 120/130 personnes. Beaucoup font partie de l’association des Travailleurs Tunisiens de Quimper (ATTQ), présidée par Ali L’Andoulsi.
On en est à la troisième génération. Les premiers sont arrivés dans le Finistère dans les années 1970. Venus de différentes régions de la Tunisie, ils avaient tous en poche un contrat dans le bâtiment. « On savait où on allait », disent ceux qui maintenant commencent à partir en retraite.
Nés sous le drapeau français
Ces hommes de plus de 60 ans, à la retraite, restent en France. Beaucoup ont épousé des Françaises. Leur enfants aussi. « Tu sais, racontent deux des plus anciens, nous avons passé plus de temps en France qu’en Tunisie. D’ailleurs, on est nés sous le drapeau français, à l’époque du Protectorat français en Tunisie où l’indépendance a officiellement été déclarée le 20 mars 1956 ». Beaucoup ont les deux passeports, tunisien et français.
On a bossé dur
« On était venus pour travailler et on a bossé dur. Nos enfants travaillent aussi. C’est ici qu’on a fait notre vie, qu’on a construit nos maisons ». Et les jeunes réussissent leurs études. « J’ai ma fille qui passe bientôt son doctorat de Lettres », ajoutera fièrement l’un d’entre eux. Un bonheur un peu atténué par la constatation que ceux qui réussissent de longues études ne trouvent pas de travail correspondant à leurs diplômes sur Quimper. Il faut qu’ils aillent chercher dans les grandes villes, Rennes, Nantes, Paris ou dans le sud de la France.