La Vénus du Dauphiné est en danger
Survivra-t-elle à la rénovation urbaine ? Son ombre semble indiquer un prochain départ.
Penhars aussi, comme les grandes villes, possède une statue. Une Vénus, à gorge déployée, placée à l’entrée de la vieille MPT, rue du Dauphiné. Elle est en danger.
Elle risque de disparaître, comme la fresque d’Anjou, dans le cadre de la rénovation urbaine. « C’est affreux ! », dit Jacques. Aphrodisiaque ? Non, non. Aphrodite, le nom grec de Vénus, la déesse de … plein de choses. Bref, une histoire sans queue ni tête.
La statue entière avec toute sa tête et ses bras et ses mains et ses mains est arrivée dans le quartier au début des années 1990, un soir des fameux « Label Nocturne », par la magie d’une troupe d’artistes, sous le regard émerveillé des enfants de Kermoysan. Un miracle !
Coquine
La fête close, on se savait pas trop quoi faire de ce cadeau des dieux. On s’est tâté, on la tâta également, la nuit, parfois, à tâtons. Car elle était coquine, cette Vénus, aguichante. Avec ses bras, nus, cette jambe, nue, jaillissant des falbalas de la robe, et cette poitrine olé olé. Un nez en bec d’acier.
Finalement, on l’installa sur une palette de bois et elle devint le symbole d’un quartier plein de vie. Une nuit, elle fut mystérieusement bousculée. Elle en perdit la tête, les bras et la moitié des seins. Elle retrouva sa place, sans la palette. Elle se fit oublier. On ne la toucha plus !
L'avis des habitants
Est-elle toujours symbolique ? Hum…de la décapitation des tours ? Son corps beau sert de poubelle. La goulue ! Quand on va raser la MPT et le centre social que va-t-on faire de cette « beauté » ? Faut se tâter, pas trop longtemps. Les lecteurs, peut-être, ont un avis, une proposition.