Penhars au temps des usines
Vendredi après-midi, à la MPT, l’association « Mémoire de Penhars » organisait une rencontre débat sur l’époque où la commune, devenue plus tard quartier de Quimper, comptait plusieurs usines.
Après s’être intéressées aux photos exposées dans le hall de la MPT, plus de 60 personnes ont suivi la conférence de Marcel Signor. Au début du XXe siècle, on trouvait à Penhars beaucoup d’agriculteurs, plusieurs tailleurs de pierre des minoteries et de nombreuses ouvrières des faïenceries de Quimper, sur la rive opposée de l’Odet, à Locmaria.
Plusieurs conserveries
Les usines s’installent dans les années 1910, entre la rue de Pont L’Abbé et la rivière, dans des zones qu’il faut assécher, comme, par exemple, « le Paludec ». Ce sont d’abord des conserveries, de poissons, de langoustines et de légumes, intéressées par le site, à proximité des ports de la Cornouaille et des zones légumières. On voit arriver Chancerelle, venu de Douarnenez, Le Hénaff (1912), Gantier, le « Filet Bleu », en 1919.
Début de l’immigration
Beaucoup dans le même secteur, qui connaîtra la première immigration à Quimper, celle des Bigoudens. D’autres industriels s’installent au Moulin Vert, au nord de Penhars. Saupiquet, la Galva, les confitureries Villard et Vasselet. Sur la butte de Kermoysan, l’usine Héma. Le chai de Nader, au Corniguel, les établissements Fournier (vins et limonades) à Ludugris.
Avec force détails et chiffres, Marcel Signor a évoqué cette vie ouvrière importante. Des journées très longues en pleine saison, des tensions sociales, des grèves, la crise dans la conserverie, les réquisitions pendant la dernière guerre.
De tout ce maillage « industriel » du quartier, il ne reste aujourd’hui que des archives et des photos que l’association Mémoire de Penhars expose à la MPT de Penhars pendant deux semaines encore.