Autour du monde

Archives

Météo

Publié par Penhars infos

DSC-0016.JPG 
Faut-il vraiment interdire tous les bars tabac aux fumeurs?
 
« Bonne année ! » Tu parles ! Nous, les accros du tabac, on sera là, au mieux sous un auvent, au pire, sous la pluie, dans le froid, à vouloir en griller une et une autre pour fêter dignement une joyeuse nouvelle année.
 
Peu importe l’heure. Depuis ce matin, 1e janvier 2008, il est interdit de fumer dans tous les lieux publics, sans exception, même dans les bars tabac. On est treize, serrés les uns contre les autres et on a un sourire jaune, pas seulement à cause de la nicotine. Et on tousse un peu, pas seulement à cause de la nicotine.
 
Bientôt, on toussera davantage à cause de ces séjours répétés sous la pluie. 
Dans le bar ils sont deux. Chacun à une table. Des non-fumeurs. Ils ont de la place et ils respirent un air sain. Ils sont gentils, ils ne nous ont pas demandé d’aller fumer ailleurs. Non, non. On est sorti comme des grands, des citoyens responsables qui payent beaucoup de taxes. On respecte la loi.
 
Les récalcitrants
On a arrosé cette loi et la nouvelle année. Chacun a payé sa tournée. Il faut en profiter tant qu’il reste encore des bars tabac ouverts. Le patron est inquiet. Doublement. Quand il a vu qu’on achetait tous une cartouche avant de rentrer à la maison, il a compris qu’il ne nous reverrait plus si souvent dans son bar. Finis la clope et le p’tit noir.
Il nous a complimenté d’avoir été « civiques » , de ne pas avoir fumé dans la salle. « J’espère que tous les autres fumeurs seront comme vous. Que vais-je faire s’il arrive un groupe de clients récalcitrants ? ». Bonne année !
 
La crécelle
Ah ! La honte nous a submergés dans la rue quand nous avons entendu : « Vite, vite, les enfants, mettez-vous à l’abri dans la maison, y’a un groupe de fumeurs qui passe ! ». Demain nous achèterons tous des crécelles, vous savez, ce truc en bois qui tourne, qui fait du bruit et qu’utilisaient lépreux quand ils s’approchaient d’un village.
 
Note au lecteur
Penhars infos qui a déjà évoqué cet été le risque de fracture sociale due au tabac ne veut pas faire l’apologie de l’herbe à Nicot. Il sait les ravages qu’elle provoque. « Le tabac tue », on a compris. Alors, pourquoi est-il en vente ? Pourquoi ne traîne-t-on pas l’Etat en justice pour le commerce d’un produit mortifère ?
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
interdisons alors la voiture dans ce cas!!! et tous les produits alimentaires non issus de l'agriculture bio!!!à force de tout interdire les gens ne seront plus responsables de rien...
Répondre
M
Non fumeurs je suis pour ( c'est pas un scoop) l'interdiction de fumer dans tous les lieux publics..La santé est la chose la plus précieuse que 'on ai..alors réfléchissons encre une fois avant de consommer..peut être faut-il multiplier les campagnes d'informations sur le tabac..
Répondre
L
Je trouve effectivement que c'est un sujet complexe.Ancien fumeur, je supporte difficilement la fumée dans les lieux publics. Je trouve d'ailleurs normal que dans les lieux type "lieux publics fermés" (salle de fêtes, etc) l'usage du tabac soit au mieux restreint, au pire interdit. Encore faut-il prévoir des aménagements pour que nos ami(e)s qui fument ne soient pas exclus. La loi en la matière prévoit ces aménagements, mais comme elle ne les oblige pas... personne ne les met en place - ou si peu de personnes!Pour ce qui concerne les bistrots, je trouve que c'est différent. C'est au patron de faire la politique dans son bistrot, et les non-fumeurs dont je suis n'ont qu'à aller dans les bistrots sans tabac. Et là, le rôle de la loi pourrait être - plutôt que d'interdire - d'impulser et d'inciter les bistrots à être non-fumeurs, ou à aménager de vrais espaces sans fumées. Un peu comme il existe des bars sans alcool.Ensuite, le client est responsable des choix qu'il fait : s'il décide d'aller dans un bar fumeur, il sait à quoi s'attendre. Quand je vais en discothèque, je ne me plains pas du volume... d'ailleurs je n'y vais pas.
Répondre