UMP Quimper : le retour de Guillaume Menguy
Guillaume Menguy, aujourd'hui, a annoncé sa réintégration à l'UMP.
Après un an d’exclusion de l’UMP, « pour acte de dissidence », Guillaume Menguy a pu réintégrer son parti au début de l’été. Il l’a fait savoir officiellement aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse.
En mars 2001, à 19 ans, Guillaume Menguy était élu conseiller municipal de Quimper sur la liste d’ Alain Gérard. Il est RPR et ses « maîtres » sont Chirac, Juppé, Barouin, Séguin. Une première marche pour ce passionné de la politique. Avec les qualités et les défauts de son âge.
Sept ans plus tard, en pleine campagne électorale entre les législatives et les municipales, il « cause ». Il cause trop. Devenu responsable des « Jeunes Populaires » UMP, il piaffe peut-être contre Marcelle Ramonet qui vient de perdre son mandat de députée et qui voudrait devenir maire de Quimper. Comme Allain Le Roux, un copain à lui.
Bref, il est exclu. Mais pour mieux comprendre cette histoire « abracadabradantesque », il faudrait relire au moins deux articles de Penhars Infos. « Quimper et deux …flèches » et « Les p’tits loups tiquent ». Exclu pour un an, ce qui lui permet de finir ses études de droit et de s’assagir (ou de mûrir)…
Militant de base
Il revient « serein », dit-il « et militant de base », toujours à l’UMP. Malgré tout. Il a accepté cette exclusion « comme un bon petit soldat » . Il ajoute même que « [son] engagement est renforcé parce que [il a] été écouté par les responsables et a été soutenu par les militants ».
C’est qu’il a fait des progrès en « langue politique ». Même s’il déclare avoir régulièrement des contacts avec Ludovic Jolivet, délégué de la section UMP de la 1e circonscription, il lui faudra de l’énergie pour se faire ré-accepter dans une section devenue « sarkozyphile » sous l’impulsion de Georges –Philippe Fontaine, président régional de l’association des amis de Nicolas Sarkozy (ANANS).
Les régionales
Un seul exemple. Lui, pour les prochaines élections régionales, souhaite que Jacques Le Guen soit la tête de liste. Eux, ont déclaré qu’ils soutenaient la candidature de Bernadette Malgorn, même pas UMP. Mais qui en fait va décider ? C’est comme aux législatives, aux municipales, aux sénatoriales ! « La main sur la couture du pantalon ».
Bof ! Guillaume Menguy n’a que 28 ans. « La gauche, affirme-t-il, met en péril l’évolution de la ville de Quimper, à moyen terme ». « Militant de base », d’accord, puisqu’il le dit. Mais quand il continue « je n’ai jamais pensé à chercher un autre poste », on a du mal à le croire. Dans vingt ou trente ans, qui pourrait-on trouver comme candidat à la mairie de Quimper ?
ps : des deux autres exclus en même temps que Guillaume Menguy, l'un, N.Gonidec, a été réintégré. L'autre, A. Delon, ne l'a pas été. Il est inscrit au MoDem.