Mederien Penhars : un demi siècle
Alain Pérennou, président des Mederien Penhars et Jean-Yves D'Hervé, son prédécesseur.
Le cercle celtique « Mederien Penhars », les « moissonneurs » de Penhars, ont célébré, ce week-end, leur 50éme anniversaire.
Il existait bien un petit groupe de danseurs à Penhars avant la guerre mais c’est en 1958 qu’une équipe de copains fondent le cercle celtique. Les quatre responsables à l’époque, Hervé D’Hervé, Louis Le Cœur, Corentin Quéré et Jos Trellu, lui donnent le nom des « Danserien Santez Clara » en hommage à Ste Claire, la sainte patronne de la paroisse.
L’appellation « Mederien Penhars » est officialisée, avec les statuts, le 1er septembre 1959. Le cercle compte alors une trentaine de personnes, du bourg, de la route de Guengat, du Moulin Vert. Et dans le groupe, un jeune sonneur de 16 ans, Jean-Yves D’Hervé, le fils d’Hervé, de la ferme de Kergestin, qui est loin de se douter de la place importante que les Mederien et la culture bretonne vont prendre dans sa vie.
38 ans de présidence
Après son service militaire dans les chasseurs alpins et EOR à Rouen où il joue régulièrement pour les Bretons, il devient président des Mederien en 1965. Une fonction qu’il assumera pendant 38 ans … et demi. Donnant un véritable essor au cercle de Penhars, avec la complicité, quelques années plus tard, de Raymond Le Lann, maître danseur et chorégraphe.
Des souvenirs, il en a une moisson, bien sûr. Comme le ramassage de 200 T de ferraille, dans les fermes, pour payer le voyage du groupe en Espagne en 1966. Ou le car bloqué par la neige, un mois d’août, en Suisse. Ou les liens qui perdurent depuis 1970 avec les « Troubadours de Lomagne » du Gers. Son meilleur souvenir reste un voyage de dix jours au Danemark en 1993.
Mobiliser les jeunes
Depuis 2002, le président des Mederien est Alain Pérennou, tout aussi attaché que son prédécesseur à la transmission de la culture bretonne. Sa tâche n’est pas facile dans un quartier profondément transformé. Si l’effectif du groupe est relativement stable, une centaine de personnes, celui des danseurs qui montent sur scène est plus difficile à maintenir. On manque de « cavaliers ». Les cercles celtiques et les bagadou sont nombreux à Quimper. Les garçons quand ils s’intéressent à la culture bretonne s’orientent davantage vers la musique que vers la danse.
Fête endeuillée
Au cours du dîner-spectacle, samedi soir dans la salle de Ploneis, où se produisaient tour à tour les jeunes et les anciens, Mme Marie-Claire Yaouanck, veuve de Corentin Quéré, s'est effondrée en descendant de scène. Malgré la rapidité des premiers soins apportés par des cadres médicaux des Mederien, elle n'a pu être ranimée. Penhars infos présente ses condoléances à la famille et à ses amis des Mederien.
Jeunes et anciens " Mederien " rassemblés, dimanche, au vin d'honneur à la mairie annexe de Penhars.