Bernard Pivot, aujourd’hui, était un âne
Ce n’est pas l’actualité du quartier de Penhars. Ce n’est pas un commentaire sur la politique locale. C’est un coup de colère contre un article paru, aujourd’hui, dans « Le Journal du Dimanche » et signé Bernard Pivot.
Une indignation d’autant plus forte que, de longue date, ARC aimait le personnage, ses émissions autrefois à la télé, ses commentaires littéraires. Beaucoup moins ses dictées amphigouriques. Et flop, ce dimanche, du n’importe quoi.
Son panégyrique titré : « Le stylo à cancre de Daniel Pennac » vaut ce qu’il vaut. Qu’un ancien cancre soit devenu « bon écrivain. Et même, ce qui paraît plus étonnant, un bon professeur », n’est pas si rare. Quand Bernard Pivot s’interroge : « faut-il avoir été un cancre pour enseigner aux cancres ? » est une belle co…erie. Méprisante pour les enseignants.
Une " classe sociale "
Ce qui a révolté Penhars infos est la fin de l’article. « Aujourd’hui, ils (les cancres), forment une classe sociale. Ils habitent les quartiers dits défavorisés et les banlieues. Ils forment des bandes. Tapages, violences, trafics, etc. Ils vont au collège et ils n’y sont pas. Ils ne sont pas à la télévision et ils y passent souvent ». Beurk.
C’est de l’infamie. Nous connaissons dans notre quartier dit « sensible » des bac + 3, 4, 5 ou 6. Et qui « rament » pour trouver un boulot. Parce qu’ils sont nés dans un quartier qu’ils n’ont pas choisi. Parce qu’ils ne s’appellent pas Erwan, Marc ou Sophie. D’autres ont réussi, grâce à des profs, anciens cancres ou pas.
Si, aujourd’hui, Daniel Pennac lit votre article, il va sûrement regretter ses cancres.