Les primaires au PS : un piège pour Bernard Poignant ?
Bernard Poignant, dimanche dernier, au repas des Anciens, au Pavillon.
Bernard Poignant, député européen jusqu’en 2009, sera-t-il maire de Quimper en mars 2008 ? Rien n’est moins sûr. Sera-t-il même candidat à la candidature pour être la tête de liste du PS pour ces municipales ? Pas sûr, non plus.
Retrouver le poste de maire de Quimper qu’il a occupé de 1989 à 2001, il y a pensé, il y pense encore, surtout après l’élection surprise de son ami J-J Urvoas comme député de la 1e circonscription du Finistère. Le retour d’un « patron » dans sa ville après deux mandats à Bruxelles où il a bien maîtrisé les dossiers européens, pourquoi pas ?
Mais pendant son absence, la section locale du parti socialiste a bien changé. Elle a grandi et s’est rajeunie. Son poids dans cette section n’est plus ce qu’il a été. Il y compte toujours des partisans mais d’autres contestent ses choix de stratégies et d’alliances pour la reconquête de la ville.
Le choix des militants
Le 22 novembre, les militants de la section vont participer à des élections primaires pour désigner la tête de leur liste. Ils devraient avoir le choix entre trois candidats : Bernard Poignant, Armelle Huruguen et Marc Andro. L’inscription officielle à la candidature doit se faire entre le 27 octobre et le 2 novembre.
Au grand dam du député J-J Urvoas qui tempête dans son blog (tapez : blog j-j urvoas) Armelle Huruguen et Marc Andro ont annoncé qu’ils marchaient main dans la main. Si l’un(e) est désigné(e) par les militants, l’autre deviendra premier(e) adjoint(e) et, idée de Penhars infos, candidat(e) possible à la présidence de Quimper-communauté.
Armelle Huruguen et Marc Andro s’entendent bien, depuis longtemps. Mais les partisans de l’une ne sont pas forcément les partisans de l’autre. Leur accord fragilise la position de Bernard Poignant puisque les voix des militants vont se disperser sur trois candidatures. Le député européen va-t-il prendre le risque de se faire éventuellement « blackbouler » par les militants quimpérois ?
Le poids de la jeune base
Ce serait « la vexe ». Bon sujet de réflexion, d’autant plus que dans le pataquès des candidatures aux cantonales sur Quimper 2 (Ergué), Georges Kergonna, poussé par les « anciens », amis de Bernard Poignant et de J-J Urvoas, a dû finalement retirer la candidature qu’il allait poser « contre » Maryvonne Blondin (PS) et vice-présidente du conseil général, comme Armelle Huruguen. Et on l’oriente sur Quimper 1 (Kerfeunteun), avec le risque d’un autre pataquès.