Mairie de Quimper : une course d’obstacles pour les femmes
Sur cette photo d'archives, trois candidat(e)s possible au poste de maire de Quimper. Armelle Huruguen au centre, derrière elle, Allain Le Roux, à droite, Marcelle Ramonet. Il manque Bernard Poignant.
« Où sont les femmes, où sont les femmes… ? » En fait, elles sont nombreuses dans le paysage politique quimpérois, du FN au PC, en passant par l’UMP, le Modem, le PS et l’UDB. Deux d’entre elles se verraient bien maire de Quimper.
Marcelle Ramonet (UMP), ancienne députée, battue aux dernières élections législatives par J-J Urvoas (PS), est toujours 1ére adjointe, chargée de l’administration générale et de la coordination. Armelle Huruguen est vice-présidente du conseil général, membre de la commission culturelle, de l’animation et de la jeunesse, membre de la commission de l’enseignement de la culture et du sport, conseillère générale de Quimper III et conseillère municipale d’opposition. Toutes deux sont reconnues femmes de convictions et d’actions sur le terrain.
Un bouc émissaire
Pour atteindre le siège de maire, la plus grande difficulté pour elles va être de convaincre les militants et les responsables de leur propre parti de les nommer tête de liste. Dur, dur. L’annonce officielle du retrait d’Alain Gérard comme maire et comme sénateur n’a rien changé. Tout le monde le savait. Ce qui sème la pagaille à droite, le mot est faible, c’est la défaite inattendue de Marcelle Ramonet aux législatives. Si elle avait gagné, aucun problème.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. L’UMP est une grande famille. Elle était naturellement chef de file et André Guénégan, 2e adjoint, nouveau centre, son premier adjoint. Patatras ! Haro sur Marcelle qui devient « le bouc émissaire ».Mais elle résiste et se lance. Allain Le Roux aussi, responsable UMP de la circonscription et adjoint chargé d’Ergué-Armel, avec le soutien d’André Guénégan. Il part en plus pour les cantonales. Les militants et beaucoup d’élus sont désorientés.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. L’UMP est une grande famille. Elle était naturellement chef de file et André Guénégan, 2e adjoint, nouveau centre, son premier adjoint. Patatras ! Haro sur Marcelle qui devient « le bouc émissaire ».Mais elle résiste et se lance. Allain Le Roux aussi, responsable UMP de la circonscription et adjoint chargé d’Ergué-Armel, avec le soutien d’André Guénégan. Il part en plus pour les cantonales. Les militants et beaucoup d’élus sont désorientés.
Bien à Bruxelles
Pour la tête de liste au PS, Armelle Huruguen a en face d’elle Bernard Poignant, ancien maire, député européen pour la deuxième fois. Lui et J-J Urvoas, son ancien chef de cabinet et nouveau député s’opposent à sa candidature. Armelle est très « Ségolène », Bernard est « Jospin », Jean-Jacques est « DSK ». Avec la mauvaise cote actuelle de Jospin au PS et avec le départ de DSK au FMI, Bernard Poignant sait qu’il n’aura pas de place en position d’être élu sur les prochaines listes européennes.
La mairie de Quimper pour rester politiquement en vie ? Pourquoi pas. D’autant plus qu’il se pense le seul capable d’attirer les centristes nécessaires pour gagner cette mairie. Il devrait cependant se demander s’il est vraiment attendu par les Quimpérois. Il était si bien à Bruxelles ! Et ses relations avec les Verts se sont un peu diluées cet été.
La mairie de Quimper pour rester politiquement en vie ? Pourquoi pas. D’autant plus qu’il se pense le seul capable d’attirer les centristes nécessaires pour gagner cette mairie. Il devrait cependant se demander s’il est vraiment attendu par les Quimpérois. Il était si bien à Bruxelles ! Et ses relations avec les Verts se sont un peu diluées cet été.
« Bien encadrée »
Un brin paternaliste, Pierre Maille (PS), président du conseil général, soutient Armelle Huruguen, « à condition qu’elle soit bien encadrée » ! Armelle peut compter sur d’autres soutiens. Celui des anciens, à la grosse fibre sociale, chrétiens, démocrates. Celui de jeunes, enthousiasmés par Ségolène Royal, celui de jeunes encore, issus de Kemper 2010 qui ont suivi Marc Andro quand il a adhéré au PS pour pouvoir agir efficacement.
Ce sont les militants de la section qui vont désigner le (la) candidat(e). Un peu plus d’une centaine. S’ils sont à jour dans leur cotisation et s’ils sont membres depuis un certain temps. On les connaît, ils se connaissent. Alors, pourquoi retarder cette élection à Quimper ? Quelqu’un aurait peur des résultats ?