Le rideau de fumée, comme une fracture sociale
Tout allait mieux pourtant.
Après l’interminable grisaille de juin et juillet, après la grosse « crève » attrapée place Saint-Corentin pendant le Festival de Cornouaille, le soleil était enfin revenu. Un rayon de plaisirs. Des sourires, des échanges, la fête quoi.
Après l’interminable grisaille de juin et juillet, après la grosse « crève » attrapée place Saint-Corentin pendant le Festival de Cornouaille, le soleil était enfin revenu. Un rayon de plaisirs. Des sourires, des échanges, la fête quoi.
Et paf ! Coup de bambou. Dès lundi, le prix du tabac augmente de 6%. Dans l’indifférence presque générale. Une sorte de résignation chez les fumeurs, culpabilisés depuis longtemps par un entourage sain, sportif, écologique et si facilement donneur de leçons. « Moi, j’ai arrêté de fumer il y a treize ans. C’est une question de volonté ». Merci pour l’aide et la compréhension.
Fumer en cachette
Votre ARC en ligne ne fait pas l’apologie du tabac. Bien au contraire. Il aurait aimé pouvoir arrêter ce « vice » qui s’est installé au fil des temps. Il est bien placé pour sentir les méfaits d’une « bonne pipe », comme on le dit si souvent, qu’il ne fume plus que quand il est seul ou en plein air. Sur la rue, sous la pluie, dans le vent, à l’écart, comme tant d’autres « pestiférés ».
Mais il n’est pas assez naïf pour croire que, quand le tabac deviendra inaccessible, à cause de son prix, ou interdit, le gouffre de la sécu sera comblé. Il faudra trouver d’autres « vaches à lait ». Les amateurs de bière, de vin ou de charcuterie, les automobilistes, les passagers des avions, les porteurs de casquette bleue ou ceux qui n’aiment pas le jogging.