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Un projet immobilier haut de gamme Do Ré à Gourmelen
L'ancien pavillon des médecins directeurs sera conservé
Si Penhars Infos titre " projet immobilier Do Ré " c'est que Nicolas Yquel de Ouest-France, pour un article paru dans l'édition Quimper du mercredi 10 février titrait " L'avenir doré du futur quartier de Gourmelen ".
J'explique l'affaire. En septembre dernier, l'établissement public de santé mentale Gourmelen qui s'étend sur un domaine de 43 ha au centre de Quimper et qui avait aussi besoin d'argent a signé un compromis de vente de la partie " occidentale " de cette propriété, les bâtiments les plus anciens, vétustes et souvent fermés sur une surface de 8 ha, la partie la plus proche du centre ville.
C'est là qu'on trouve la palmeraie que je vous ai montrée avant-hier, la chapelle, le grand pavillon " colonial " des directeurs, des arbres remarquables.... Bref, un site exceptionnel, comme le dit Guillaume Menguy, adjoint chargé de l'urbanisme, interrogé par Ouest-France sur le devenir de ce domaine.
Haut de gamme
Vous pensez bien que des investisseurs se sont intéressés à cette vente. On a parlé de 5 M€ pour l'ensemble, livré en trois tranches ! Je ne suis pas sûr que le prix soit définitivement fixé. Car il y a beaucoup de contraintes. Il faut garder la chapelle, le pavillon, des bâtiments typiques d'une certaine époque, des parties classées du parc ...
Ce qui m'a fait dresser l'oreille à la lecture de l'article d'Ouest-France est que l'adjoint à l'urbanisme optait pour " la construction de bâtiments haut de gamme " ... " parce qu'il y a une demande pour ce type de biens ". Sur 8 ha ! Dans un décor oasis ! Comme un Beverly Hills. Miniature, j'en conviens. Mais ce n'est qu'un projet.
La mixité sociale
De plus en plus, dans les réflexions nouvelles sur l'urbanisme après quelques échecs explosifs, on parle de mixité sociale. De nombreuses villes et communautés de villes, comme celle du pays rennais par exemple imposent des répartitions d'offre de logements dans toute opération de construction d'une certaine importance. Des logements libres, des logements sociaux, intermédiaires et accession à la propriété.
A Quimper, non. Et notre adjoint à l'urbanisme qui préconise à Gourmelen du haut ou très haut de gamme peut s'appuyer sur le PLH (programme local de l'habitat) 2011-2016, élaboré et signé à l'époque où la gauche et les Verts tenaient les rênes. Il propose d'offrir " un produit susceptible de concurrencer l'attrait des communes littorales, du pavillonnaire sur de grands terrains " et tout ça, " dans la ville centre ".
Manque de terrains pour les logements sociaux
Faut pas rêver ! Les gros salaires de la Ville qui habitent, tiens, Fouesnant par exemple, ne vont pas revenir habiter en semaine à Quimper, même dans une palmeraie. Par contre, Quimper manque de terrains pour construire des logements sociaux. C'est notoire, surtout depuis la rénovation urbaine puisqu'il n'y a plus le droit de construire des logements sociaux à Kermoysan. Et le nombre de familles en difficulté et en recherche de logement n'a pas diminué. Alors, 8 ha, dans un cadre " exceptionnel " , on peut partager.
Kernisy
Tout cela me rappelle une histoire de terrain de 32 320 m2 , entre la Terre Noire à Penhars et presque le centre ville, " le terrain de la Gendarmerie " ou " de Kernisy " que la Ville pouvait acquérir pour un prix " d'amis ". Le directeur général des services de l'époque n'en avait pas voulu. Un journaliste avait alors soulevé le lièvre et la ville finalement, avait acheté le terrain pour une opération mixte, en payant 600 000€ de plus.
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Bâtiment à conserver
Chapelle à conserver
