Les normes de construction gonflent les loyers sociaux
Bernard Poignant, maire de Quimper, Georges Kergonna, 1er adjoint et président de l'OPAC
Les foyers à revenus modestes pourront-ils encore payer les loyers des nouveaux logements sociaux bâtis en respectant les normes de construction, de plus en plus nombreuses ?
Des normes sur l'isolation phonique et thermique, sur la basse consommation... C'est l'inquiétude exprimée, vendredi soir par Georges Kergonna, président de l'OPAC de Quimper Cornouaille, à l'occasion de la présentation des vœux. Un inquiétude partagée par les organismes intervenant dans la construction des logements sociaux, depuis plusieurs années.
Le président a déploré " l'inflation normative dans la construction de bâtiments, de manière générale " et que l'empilement de ces normes a des conséquences sur le coût de la construction et donc sur le coût des loyers, rendant " problématique l'accès au logement de nos locataires et de nos futurs locataires " (Au 31 décembre 2012, le patrimoine de l'OPAC compte 8410 logements : 6031 collectifs, 2379 individuels).
Des demandes de mutation
De plus en plus fréquemment, des demandeurs de logements sociaux refusent les logements attribués, aux nouvelles normes, parce que le loyer sera trop cher. L'OPAC reçoit même des demandes de mutation dans le parc de logements, des nouveaux vers les plus anciens moins chers, à cause " d'une incapacité à faire face au coût du loyer ". Un problème pointé déja, en 2009, par le Conseil d'état dans son rapport sur le droit au logement !
Georges Kergonna a terminé en souhaitant un moratoire sur les nouvelle normes.
Dans la ville
Le maire a ensuite pris la parole pour souligner le " côté exemplaire de l'OPAC de Quimper Cornouaille " dont la contribution à la vie économique du secteur s'est élévée à 42 M€ pour 2012. " L'OPAC est donneur d'ordres, on attend sa commande publique ", a-t-il ajouté en exprimant le souhait " d'attirer et fixer des habitants dans la ville ".