Le droit d’asile est bafoué
Une centaine de personnes, à l’appel du Collectif Droit d’Asile et de la Ligue des Droits de l’Homme, se sont rassemblées cet après-midi devant la préfecture du Finistère.
Des personnes indignées parce que dans notre pays, dans notre région, dans notre ville, les conditions d’accueil des demandeurs d’asile se dégradent de plus en plus. « A Quimper, comme dans beaucoup de villes, les demandeurs d’asile primo-arrivants ne sont plus accueillis ». Faute de place.
Pourtant, « toute personne en situation de demande d’asile se doit de recevoir un hébergement durant toute sa procédure » (CESEDI). Cette disposition n’est plus du tout appliquée ni même applicable à cause de la réduction des places d’hébergement. Elles étaient de 400 pour toue la Bretagne, elles sont passées à 100, dont 30 pour le Finistère.
Plus nombreux
Insuffisant ! Car « ils » continuent d’arriver, plus nombreux depuis six mois. D’Albanie, du Kosovo, de l’Afghanistan, d’Afrique, d’Asie…Des familles avec de jeunes enfants, des personnes seules avec parfois des enfants. Des migrants qui quittent leur pays à cause de la guerre, de l’insécurité, de la misère, de la faim.
Déracinés. Comment vivent-ils ? De quoi vivent-ils ? « Au mieux », ils s’entassent chez des compatriotes. Au pire, c’est l’errance. On compte 100 personnes actuellement à la rue, à Rennes. Combien à Brest ou à Quimper, demain ? Il arrive qu’on leur propose un billet de train. Mais pour aller où ? Et on ne peut pas se les « refiler » comme ça, d’une région à l’autre.
Une motion
A la fin de la manifestation, une motion a été déposée à la Préfecture. Elle demande au préfet de faire remonter l’inquiétude des signataires jusqu’au ministre de l’immigration, elle demande l’élargissement immédiat du nombre de places d’accueil pour les primo-arrivants.
Date à retenir
Le comité Droit d’Asile organise un repas concert africain le samedi 31 octobre, à 20h, au Chapeau Rouge à Quimper.
