Élections : réactions du PCF du pays de Quimper
En France et dans toute l’Europe, le scrutin de dimanche a été marqué par une déferlante d’abstentions sans précédent. Notre ville ne fait pas exception : plus de 24000 Quimpérois ne se sont pas exprimés, près de 57% des électeurs inscrits, les plus basses participations étant surtout enregistrées dans les quartiers populaires.
Cette abstention massive traduit la profondeur de la crise de confiance des citoyens envers une Union Européenne dominée par le libéralisme et les intérêts financiers, destructrice des protections sociales et des services publics, sourde aux attentes populaires. Ce sentiment très fort de ne pas être entendu a été renforcé par le mépris avec lequel a été contourné honteusement le vote majoritaire du 29 mai 2005 en faveur du Non au projet de Constitution européenne (avec une participation de près de 75% !) dont le traité de Lisbonne reprend l’essentiel.
Il faut aussi examiner tant les abstentions que les résultats des listes en présence à la lumière d’une campagne électorale limitée dans le temps, où la mise en scène médiatique a remplacé le débat sur les véritables enjeux et sur les projets, le tout sur fond de consensus libéral, semant le trouble chez les électeurs.
C’est à l’honneur du Front de Gauche que d’avoir tiré la campagne vers le haut avec sa démarche ambitieuse et collective pour construire une alternative politique au libéralisme en France et en Europe, dans le prolongement du mouvement social. Ce rassemblement, initié par les communistes, a suscité de l’intérêt et permis l’élection de 4 députés du Front de Gauche en métropole auxquels s’ajoute un communiste réunionnais. À Quimper aussi les résultats sont encourageants puisque, avec 1300 votants de moins qu’en 2004, nous passons de 758 voix à près de 1000, soit en pourcentage de 3,76 à 5,42 ; à noter aussi les 6,23% de Pluguffan.
Tout confirme la validité de la démarche du Front de Gauche : il n’y aura pas de réelle alternative sans une gauche combative et courageuse, unie et diverse, capable de rassembler sur un projet véritablement transformateur pour répondre aux attentes sociales et démocratiques.
C’est à la faire grandir que les communistes veulent continuer à travailler, sans exclusive, avec tous ceux qui partagent cette volonté et cet espoir.