Gerbage et tararage
Le tarare, témoin d'une époque révolue.
Pardon, chers lecteurs ! Penhars infos oubliait qu’il vous avait posé une question sur cet appareil récemment installé à l’entrée du cimetière de Penhars.
L’un d’entre vous vient de le lui rappeler dans la galerie commerciale. Sa femme lui a dit que cet appareil devait être un tarare. Elle a raison. Deux autres lecteurs avaient aussi trouvé la bonne réponse. Bravo. Mais à quoi servait ce tarare ?
Penhars infos a donc mené son enquête. Il adore ça. Le tarare, né au XIXème siècle, était utilisé pour le tararage ! Vous comprenez mieux, bien sûr…Non ? On explique. Imaginez un beau champ de blé et ses épis dorés. Que calor ! C’est l’été, le moment du fauchage, à la faux, c’est vrai. Travail d’hommes. Les futures grand’mères de Penhars infos s’occupent du gerbage. On est en 1920.
Des tipis pour les enfants
Elles disposent les gerbes de blé en faisceaux, sur le champ, comme de petits tipis où se cachent les gosses. Puis, le battage, sur l’aire à battre, dans la cour de la ferme ou derrière le village, si possible, en plein vent. Un vrai fléau pour les dos. Ensuite le vannage qui, grâce aux mailles d’un treillis, permet de séparer les grains de la paille, des poussières et des déchets.
Le tararage, enfin, vient compléter le vannage. On verse le grain dans la cuvette au-dessus de l’appareil et on tourne, le plus vite possible. Le blé perd alors sa balle, la petite pellicule qui l’entoure. Différentes grilles triaient les grains et la balle pouvait être récupérée pour fabriquer des matelas…piquants.
Blé ou avoine
Quel boulot ! Mais une belle moisson pour le scrabble. Si vous pensez que Penhars infos s’est emmêlé les pinceaux quelque part, n’hésitez pas à le lui dire. Il est possible que les matelas étaient en balle d’avoine.