Route de Kergestin : avis défavorable
« Avis négatif », telle est la conclusion du rapport du commissaire enquêteur après l’enquête publique pour la construction d’une zone d’habitations sur le secteur de Kervalguen Kergestin, à Penhars.
Si le rapport n’a pas encore été divulgué, il faut attendre pour cela que le Préfet ait donné son avis sur le projet, il est consultable par tous à la préfecture du Finistère. Depuis le 5 janvier dernier, Penhars infos, à plusieurs reprises, a alerté ses lecteurs et les responsables politiques sur le désastre d’une partie du projet. Non pas la construction des 322 logements mais leur desserte par une nouvelle route entre Kervalguen et la rue de Kergestin.
Le cadre de vie
Cette voie devait traverser des zones humides, rogner le bois de Kergestin de 4200 m2 et, surtout, passer entre le bois et les immeubles de la Cascade, qui se retrouveraient au centre d’un triangle de voies urbaines. Une détérioration inimaginable du cadre de vie des habitants, un danger pour les enfants.
Le commissaire enquêteur a pris en compte ces arguments. Il écrit dans son rapport daté du 5 mars 2008 : « J’estime qu’il y a lieu d’autoriser la ville de Quimper à construire une zone d’habitat sur le secteur de Kervalguen Penhars à la condition expresse que la nouvelle voie prévue sur Kergestin soit supprimée … La non prise en compte de cette réserve rend mon avis négatif ».
Modifications du projet
C’est une première victoire pour les membres du Collectif de défense du bois de Kergestin et pour Penhars infos. Daniel Le Bigot, deuxième adjoint, chargé de l’urbanisme et du cadre de vie, a récemment affirmé que le projet serait modifié. Mais il a aussi suggéré que la route passe à la limite du centre de loisirs de la Cascade, en changeant une partie du parking. Attention.
Une mauvaise idée qui ne fait que déplacer le problème. Est-il concevable de construire une route qui déboucherait près du gymnase de Kermoysan et entre l’école de Kergestin et le collège Max-Jacob ? Qui déverserait les voitures des 322 logements sur la rue de Kergestin très fréquentée (la clinique, les immeubles, les bureaux de l’OPAC) ?
Le dialogue
« Quelle solution proposez-vous ? », ont demandé des élus de l’ancienne majorité. Ce n’est pas aux habitants de trouver d’éventuelles solutions. Il ne faut pas les culpabiliser. Il y a des techniciens qui sont chargés de ce travail. Ils peuvent, bien sûr, consulter les habitants. Qu’il y ait un vrai dialogue. Penhars infos suivra attentivement les modifications suggérées.
C'est là que devait passer la route.