Elections à Quimper : un triomphe pour la gauche
Le triomphe des sonneurs au festival de Cornouaille. (Archives ARC)
Avec 55,7% des voix dans la triangulaire du deuxième tour des élections municipales, la gauche rassemblée et les écologistes triomphent. Ils réinvestissent la mairie.
Et le PS, en plus, gagne les trois cantons de Quimper, reprenant à la droite le siège de Quimper 1 qu’elle avait perdu en 2001. La gauche rafle tout. « Alors, heureuse ? ». On le serait à moins. Qui l’aurait parié, il y a seulement quelques mois ? La victoire, oui, mais pas si forte. Ni le grand chelem.
38 sièges sur les 49 du conseil municipal. C’est plutôt confortable. « Ils » vont pouvoir donner « un nouveau souffle » et « inscrire Kemper dans la liste des cités responsables qui regardent l’avenir en posant délicatement les pieds dans le présent (sic) », comme « ils » l’écrivaient dans leur dernier tract. Bref, il va falloir se mettre au boulot.
Kervalguen Kergestin
Très vite, dans tous les domaines. Mais ce soir, Penhars infos veut se recentrer sur « son » quartier. Un des premiers dossiers qui va tomber sur le bureau du nouveau maire est l'avis du commissaire enquêteur et du préfet sur le projet d’urbanisation du secteur de Kervalguen. 320/350 logements et la construction d’une route qui déboucherait entre les immeubles de la Cascade et le bois de Kergestin. Nous en avons souvent parlé (voir les articles en cliquant sur Rénovation urbaine).
La concertation
Au cours de la campagne électorale, seule l’UDB qui fait maintenant partie de la majorité municipale a officiellement pris position contre ce projet de route qui défigurerait des zones protégées et saccagerait le cadre de vie des riverains du bois en positionnant leur immeuble au centre d’un triangle de voies urbaines. A titre privé, plusieurs candidats et candidates, élus hier au conseil municipal, ont dénoncé l’absurdité de ce projet. Le collectif de la défense du bois et de très nombreux habitants du quartier attendent de la nouvelle équipe municipale la révision du projet et une vraie concertation.
La division
Les résultats de la droite ? « Pschitt », comme disait JC. L’ex, avant NS. Ce dimanche des Rameaux fut un vrai chemin de croix pour Marcelle Ramonet et ses colistiers. Huit sièges, dans l’opposition, au conseil municipal ! Avec André Guénégan, du nouveau centre. Celui qu’Alain Gérard avait vu comme son successeur. Avec Ludovic Jolivet, Gilles Guinet et Liliane Beggi. Exit Marie-Christine Coustans, Christian Le Bihan, Serge Jacques-Sébastien ou Karine Arz et Jean-Yves Bozec. « Pschitt » d’Allain Le Roux, battu aux cantonales.
Pourquoi dire « X ou Y m’a tuer » ? Tous coupables et responsables de cet échec mémorable. On parle de « règlements de comptes ». Nous, on va compter les points. « Tabula rasa », comme disait Descartes, pour que la droite se reconstruise. Une rénovation « urbaine ». C’est à la mode. « Raffinée » quoi !
Le Modem
Isabelle Le Bal, tête de la liste « Quimper, nouvelles énergies » se réjouit de ses 12,2% des voix. Trois sièges au conseil municipal, ouais ! On se console comme on peut. Elle était quand même 7e adjointe, chargée de la culture et Pierre Donnars, deuxième sur sa liste, 9e adjoint, chargé de l’enseignement et de l’enfance. Peut-on penser qu’ils ont vraiment marqué leur territoire ? Oui, si le Modem arrive à donner une image plus lisible au plan national. Sinon, ...feu de paille.