Une expo photos de Franck Richard au Terrain Blanc
Franck Richard commence la photographie vers l’âge de 15 ans. Ce plaisir qu’il cultive avec patience se transforme petit-à-petit en passe-temps, puis en une vraie passion qui le travaille toujours aujourd’hui…
Il vit à Concarneau, puis à Vichy, puis encore à Concarneau, puis à Quimper. L’appareil photo ne le quitte jamais et son œil fige à travers l’objectif des fragments de quotidien partout où il passe.
Des scènes de vie prises à Vichy dans les années 1990 et jusqu’à la démolition des immeubles de Penhars dans les années 2000, l’exposition INSTANTS regroupe quelques-unes des photographies les plus précieuses de l’artiste, dont celle d’un couple contemplant l’orage qui s’abat sur la ville, qui lui vaudra, en 1990, le Premier Prix Ilford, « le Goncourt » du noir et blanc, où se bousculent chaque année des milliers de participants.
Le regard, toujours noir et blanc s’attarde généralement sur les détails précis : bouts de rues, trainées d’eau, fragments d’arbres et de fleurs, vues de bitume, les détails changent de proportion. Grâce à la sensibilité de son regard, les choses banales et ordinaires sont capables de prendre une autre dimension et de susciter de véritables aventures de l’esprit. Pour cet amoureux de Cartier-Bresson, la quête de l’instant est décisive, « ce moment privilégié où, en l’espace d’un éclair, le merveilleux surgit du quotidien », explique Franck Richard.
Au-delà de l’artistique, la technique est aussi importante dans le travail du photographe. Il passe de l’argentique au numérique, il multiplie ses expériences à partir du négatif, qui selon lui est comme une partition : « l’on peut nuancer, moduler, comme le fait un musicien. Et chaque photographe a sa façon de jouer », conclut-il.
La nostalgie qui se dégage des photos de Franck Richard, la lumière mélancolique qui les habite nous interpelle, nous incite à suivre ce promeneur sur le sentier du temps et saisir cette fraction de seconde où l’instant bascule dans l’éternité.
Dossier de presse