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Publié par Penhars Infos

Les Pommiers (Photo Brigitte Le Cam - Kemper en Avant)

Les Pommiers (Photo Brigitte Le Cam - Kemper en Avant)

La présentation du projet dans le dossier de presse.Cliquez sur le lien pour ouvrir la présentation du projet " Cœur  de Ville '

La présentation du projet dans le dossier de presse.Cliquez sur le lien pour ouvrir la présentation du projet " Cœur de Ville '

Le communiqué d'Isabelle Assih, conseillère départementale et tête de la liste " Quimper ensemble " aux prochaines élections municipales.

L’intention de Ludovic Jolivet de vendre à un promoteur immobilier l’ancienne école des Pommiers et les locaux accueillant les services sociaux municipaux, dont l’hôtel social, pose des questions de méthode et de fond.

Sur la forme, une nouvelle fois, l’improvisation de l’équipe municipale sortante frappe. Elle commence par décider de dilapider le patrimoine municipal au profit d’un immeuble de standing et puis elle réfléchit ensuite à ses conséquences. Comme l’avoue l’adjoint au maire à l’urbanisme, symboliquement à la manœuvre, « nous n’avons pas encore d’endroit ciblé pour accueillir l’accueil social ». Sauf qu’il est ici question de l’avenir de l’Hôtel et du restaurant social, et donc de l’accueil de personnes majeures, temporairement démunies de logement et en recherche urgente d’un abri ! D’ailleurs, le silence de l’adjointe au maire chargée de l’action sociale est révélateur ! Et que dire de l’absence de concertation avec les usagers, les professionnels, les élus du CA du CCAS ?

Sur le fond, deux aspects inquiètent sur la vision du cœur de Quimper que construit ainsi le Maire sortant. C’est le troisième projet immobilier au centre-ville au profit des personnes à revenus aisés (après celui de la rue du Frout et de l’Ecole Jules Ferry). Une telle constance signe une politique furieusement conservatrice à laquelle la liste que je conduirai s’opposera clairement.

Quimper ne peut pas devenir une ville de ségrégation sociale. Son centre ne peut pas être réservé aux plus riches, les personnes à revenus modestes étant reléguées à la périphérie. Des élus ne peuvent pas manifester une telle hostilité à l’égard des personnes en situation de grande précarité. Au contraire, une ville bienveillante et accueillante doit veiller à l’accès au logement pour tous de manière équilibrée et mixte.

Le CHRS (centre d’hébergement de réinsertion sociale), c’est 8 575 nuitées de personnes isolées en 2018. C’est aussi 55 jeunes différents avec des problématiques complexes pris en charge avec une vigilance particulière. Et puisque ces publics vivent majoritairement en centre-ville, les politiques sociales les concernant doivent y être pareillement développées.

En définitive, c’est à de pareils projets que se définit une équipe municipale. Nier la précarité plutôt que la combattre, privilégier les plus aisés en leur réservant le centre-ville, gaspiller le patrimoine municipal sont les signes d’une équipe sortante fébrile uniquement obsédée par ses intérêts électoraux et qui ne pense plus à ceux des quimpérois.

Isabelle Assih,
Tête de liste « Quimper Ensemble », « Kemper Asambles »



Le communiqué de Brigitte Le Cam, conseillère municipale d'opposition, présidente de " Kemper en avant "

Le projet immobilier de l’îlot des Réguaires : « cœur de ville » ou « cœur de pierre » ?

Présenté comme un élément secondaire fondu dans une information sur un projet immobilier de l’îlot des Réguaires, c’est en fait un démantèlement de l’accueil social des plus démunis au cœur de la ville de Quimper qui est programmé.
Quand on se débarrasse de la question de l’implantation de l’Hôtel social et de l’accueil des populations les plus pauvres par une phrase en novlangue : « La réflexion est engagée pour définir la typologie du service », comme le fait l’adjoint à l’urbanisme, on avoue qu’aucune réflexion sur la politique sociale envers les plus fragiles et leur accueil n’a été engagée avant de se préoccuper de l’appel à projet immobilier.
Quand on commence par rassembler les promoteurs immobiliers, avant même d’informer les élus et les acteurs sociaux et de débattre avec eux de la question, avant même de consulter les citoyens sur le projet, on avoue que les décisions concernant l’avenir de Quimper sont le fait du prince et qu’on ne se préoccupe pas d’un processus démocratique et partagé dans les choix d’avenir du centre-ville.
Actuellement cette partie connue sous le nom d’hôtel social comprend non seulement l’accueil d’urgence avec 25 places très insuffisantes au regard des besoins, mais aussi le restaurant social, le cabinet médical, un vestiaire, le service logement et bien sûr les travailleurs sociaux qui accompagnent les plus démunis. Cette implantation au centre de l’activité de la ville est historique. Il s’agit là non seulement d’un patrimoine immobilier mais du signe particulier d’une ville qui depuis trois siècles a mis symboliquement les plus pauvres au centre de ses préoccupations, tout proches des activités commerciales, politiques et administratives de la ville.
Bien des communes en effet ont exilé cet accueil des sans-logis en périphérie de ville, loin des yeux. Quimper pouvait s’enorgueillir d’avoir toujours placé l’humain non seulement dans les mots mais dans la réalité au centre de la vie de la commune. Rompre avec cette tradition, c’est rompre avec un humanisme et une capacité à vivre ensemble profondément ancrés dans l’âme de la ville.
Il est malheureusement symptomatique que cette municipalité considère l’Hôtel social seulement sous l’angle d’un bien immobilier de la ville idéalement placé pour une vente lucrative, dans le cadre de ce que l’adjoint aux finances appelle la «gestion dynamique du patrimoine immobilier».
Certes il faut ramener des habitants dans le centre-ville de Quimper et plusieurs programmes en cours rue du Frout, rue de la Palestine, ou en projet sur des cessions patrimoniales de la ville comme l’ancien CDDP et l’école Jules Ferry, ou encore dans le cadre d’une requalification pour la galerie Kéréon, y participent. Mais il ne faut pas pour cela exclure une population considérée comme indésirable. Les 3000m2 de superficie de l’îlot des Réguaires, qui comprend d’autres bâtiments que ceux de l’hôtel social, comme l’école des Pommiers et l’ex direction des services fiscaux, doivent permettre de faire à la fois un programme immobilier et un programme de rénovation de l’Hôtel social pour mieux accueillir les « invisibles ». Ce sera alors un programme de mixité sociale conforme à l’esprit de la ville.
A défaut l’opération « cœur de ville » destinée à dynamiser l’activité du centre-ville se transformerait en opération « cœur de pierre ».

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S
je propose que notre maire fasse pour cette population démunie comme elle va le faire pour les jeunes de Kermoysan et avec la certitude affichée de régler tous les problèmes l'édification d'un citypark. Rdv aux prochaines élections pour renvoyer un opportuniste de droite ou de gauche selon affinité
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